Dans le département du Finistère, comme partout ailleurs, les parasites du bois constituent une menace sérieuse pour les constructions. Il est donc important de les identifier rapidement pour prendre les mesures nécessaires. Voici un aperçu des principaux parasites du bois dans ce département breton.
Le capricorne des maisons
Le capricorne des maisons attaque l’intégralité des résineux, tels que les charpentes, solives, planchers, et menuiseries. C’est un insecte qui se propage dans toute l’Europe, à l’exception des régions scandinaves.
On le repère à ses dégâts caractéristiques : trous de sortie ovales de 5 à 8 mm et galeries contenant de la farine de bois. Lorsque les dégâts deviennent incontrôlables, ils se traduisent en affaissements de charpentes ou de solives. Ceci est notamment dû au diamètre des capricornes, plus important que certains autres parasites.
L’hespérophane
Cousin du capricorne, l’hespérophane (également connu sous le nom de « termite à ailes noires ») peut causer des dommages considérables aux habitations. Très vorace, il est capable de rapidement dégrader le bois et les autres matériaux contenant de la cellulose. L’infestation d’une habitation par l’hespérophane peut entraîner la détérioration de la structure de la maison, y compris les fondations, les murs, les sols et les plafonds.
Le lyctus
Le lyctus est un parasite qui attaque surtout les bois de feuillus et tropicaux riches en amidon. Il attaque l’aubier des bois feuillus et la vermoulure qui découle de son infestation est plus farineuse que celle des vrillettes ou des capricornes. Le lyctus est un insecte cosmopolite, présent dans le monde entier.
Les dommages causés par ce parasite sont souvent identifiables par les trous de sortie circulaires de 1 à 2 mm.
La mérule
La mérule est un champignon qui peut attaquer toutes les essences de bois. Il transmet des milliards de spores dans l’atmosphère et ces derniers s’invitent sur les bois, profitant d’une humidité ambiante autour de 18% pour se propager. On reconnaît la mérule à sa présence visible sur le bois : le bois, entouré de mycélium, se couvre de filaments blancs ou bruns et se désagrège par plaquettes ou par dés, perdant ainsi toute sa résistance.
Les conditions favorables à sa prolifération sont une humidité supérieure à 22% et une température de 20 à 26°C. À noter que les spores de la mérule peuvent s’installer pendant plusieurs dizaines d’années, pour se réveiller lorsque le taux d’humidité est propice à leur développement. Les ravages sont alors très rapides.
Le coniophore
Moins invasif et moins vorace que la mérule, le coniophore est un champignon lignivore que l’on retrouve sur les plinthes, les tasseaux, les lambris et autres baguettes décoratives. Son mycélium est très noir et les bois sont dégradés en petits cubes.
La petite et la grosse vrillette
La petite vrillette et la grosse vrillette sont des parasites qui peuvent s’attaquer à toutes les essences de bois, principalement les résineux. Si, en raison de leur diamètre, les galeries qu’elles creusent sont plus fines, le bois infesté conserve une bonne résistance structurelle. Elles causent des dommages importants aux biens culturels tels que les sculptures, tableaux, les meubles car ils sont souvent faits dans de l’aubier, la partie la plus tendre du tronc.
Dans le département du Finistère, en cas de transaction d’un bien immobilier dans certaines communes, un état parasitaire du bâtiment doit être annexé à l’acte authentique de vente. Ces communes incluent Bénodet, Brest, Concarneau, Douarnenez, Quimper, entre autres. Pour les autres communes, les professionnels de la transaction immobilière doivent simplement informer les futurs acquéreurs.
Il est donc recommandé, lors de la vente d’un logement ancien, de procéder à la recherche d’insectes xylophages et de la mérule. Cela permettra de préserver la santé des habitants et la pérennité des biens immobiliers dans le Finistère.
Tableau synthétique : les parasites du bois dans le Finistère
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Parasite |
Bois attaqués |
Aspect des dégâts |
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Capricorne des maisons |
Partie aubieuse des résineux |
Trous de sortie circulaires de 1 à 2 mm ; Galeries de section circulaire, parallèle au fil du bois |
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Lyctus |
Feuillus et tropicaux riches en amidon |
Recouvert de filaments blancs ou bruns; le bois se désagrège par plaquettes ou par dés |
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Mérule |
Toutes les essences de bois |
Fines lamelles de bois (genre mille feuilles) |
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Petite vrillette |
Toutes les essences de bois |
Trous circulaires de 1 à 2 mm |
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Grosse vrillette |
Toutes les essences de bois |
Trous circulaires 2 à 3,5 mm |
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